Vers une généralisation de la résidence alternée
Une proposition de loi votée (adoptée ou non le 30 novembre 2017) pose le principe d'une résidence alternée systématique en cas de séparation des parents et ce, pour permettre (un tant soit peu) l'équilibre, pour les deux parents, de leurs chances de reprendre le dessus après la rupture.
Arguments en faveur de cette loi : la résidence alternée permet à l'enfant de supporter la séparation de ses parents avec un sentiment de sécurité contre un sentiment d'abandon qu'il peut ressentir en ne voyant pas l'autre parent et ce, jusqu'à l'arrivée d'un court week-end.
Une résidence alternée permet de réduire les risques de rupture entre l'enfant et son père. L'implication des deux parents est très bénéfique au développement équilibré de l'enfant ; la préservation des liens avec chaque parent est essentielle, l'enfant doit être élevé par ses deux parents que ce soit dans un cadre uni, désuni ou recomposé.
Arguments contre cette loi : la résidence alternée systématique a pour but, notamment, de faciliter la vie administrative de l'enfant car il s'agira de le rattacher à deux domiciles (celui de sa mère et celui de son père). Or, le système juridique français pose le principe de l'unicité du domicile, mais l'enfant aurait deux domiciles alors même qu'une personne ne peut avoir qu'un seul domicile.
Les détracteurs de cette loi argumentent que l'enfant ne serait pas traité comme une personne mais comme une chose au sens littéral de cette nouvelle loi.
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